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Posets 2001 - 01
2 avril 2001 06:00:00
Les Posets, 3375 m, deuxième sommet des Pyrénées avec juste quelques trente mètres de moins que son grand frère, l'Anéto.
Nous étions donc 13 à nous lancer sur ses pentes, dimanche 1 avril après un samedi qui avait été marqué par quelques péripéties.
Tout d'abord, le contrôle sanitaire installé à la frontière après le tunnel de Bielsa. Le poste frontière qui, lentement tombait en ruine (peinture écaillée, vitres brisées) avait repris du service et à nouveau la Guardia civil arrêtait les voitures venant de France, pays hautement contagieux car ayant eu deux cas de fièvre quelque part bien au nord de la Garonne. Ouverture des coffres, fouille et confiscation du fromage. Nous avions soigneusement évité d'exporter de la viande et des laitages mais le fromage ne résistât pas à leur sagacité : direction la poubelle en vue d'un enfouissement avec des déchets chimiques ibériques bien profond, tout au fond d'une mine de sel...
Second souci, un problème d'étrier de frein à l'une de mes roues. Démontage, tentative infructueuse de réparation et poursuite du périple sur les 15 km de piste au demeurant assez carrossable entre Gistain et Viados.
Troisième souci. Le pneu avant de l'une des quatre voitures du groupe souffre d'une imposante hernie. N'ayant pas de véritable roue de secours, il s'agit de ne pas la faire éclater notamment sur les cailloux acérés qui pointent ça et là leur nez sur la piste. Après quelques kilomètres à 5 à l'heure, nous abandonnons le véhicule et transférons passagers et matériel dans d'autres carrosses.
Néanmoins, le ciel parfaitement bleu et la perspective d'un dimanche de grand beau temps soutien le moral des troupes (5 filles, 7 mecs).
Le refuge de Viados est ouvert. Il y a au moins 50 places et le gardien nous octroi un dortoir très confortable. Il fait doux, la nuit est belle et les Posets sont là 1 700 m au dessus. Bien plus haut, les étoiles....
Le matin, réveil à 5 h 45, départ à 7 h avec l'aube naissance et une vingtaine d'espagnol... un vrai troupeau...qui traversant les épais pâturages des granges de Viados. Il ne manquait plus que les cloches.
Après une bonne heure de portage, nous chaussons enfin les planches et conversons au milieu des sapins de la forêt. Le soleil descend promptement les pentes du Schrader et de ses contreforts. De notre côté, bien à l'ombre, chaussés de couteaux pour mordre sur la croûte de regel, nous gagnons peu à peu de l'altitude. A la sortie de la forêt, nous prenons à gauche et traversons des pentes bien stables qui pourraient se monter dangereux après une forte chute de neige. Ensuite la montée est régulière, très régulière, mais soutenue. A 2 800 nous faisons une pause pour profiter des premiers rayons de soleil et nous regrouper. Un faux plat nous amène ensuite au pied de la dernière grande pente, à gauche du cirque au fond duquel le couloir J. Arlaud s'élance vers la crête sommitale. Un groupe d'Espagnol s'y est engagé.
Nous nous dirigeons bien tranquillement vers le col à gauche de la très longue crête sommitale. C'est là que nous laisserons nos skis.
Cette année, la crête est particulièrement enneigée. En fait, elle est sur presque toute sa longueur ourlée de corniches parfois imposantes qui lui donne un air très alpin. L'isolement du massif des Posets et son altitude, bien supérieure à tout ses voisin renforce cette ambiance de "grande courses" que nous allons chercher parfois dans les Alpes.
Deux cordes fixes sont installées sur la première partie de l'arête pour bien sécuriser les passages, surtout pour la descente.
Plus nous approchons du sommet, plus l'arête s'effile. Bon, on est encore très loin de la traversée de Bionassay à Chamonix mais l'ambiance est grandiose !
Photo collective au sommet et retour vers les skis.
Nous attaquons la descente vers 14 h et la croûte de regel s'est bien ramolie. En fait, avec une neige légèrement "soupe", nous prenons un réel plaisir à tracer.
Arrivée à Viados à 16 h avec un réel sentiment de bien être autour d'un bière.
Les Posets sont toujours là devant nous. L'air est doux, l'herbe verte et le ciel toujours aussi bleu Que c'était bien ! Que c'est agréable le ski de rando dans ces conditions.
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